Sur le theme: Road and Track, the new record!
Comme promis, voici mon CR suite à mon immersion de deux jours dans l’univers Renault Sport.
Jeudi 22 août, dernier jour de vacances pour ma part, avant le retour dans la grisaille Parisienne.
Le moral est en berne, jusqu’à la réception d’un mail provenant de la direction marketing de Renault Sport me demandant de les contacter suite à ma participation au CHALLENGE US IF YOU CAN! #6 "(concours animant la page Facebook de Renault Sport).
Je me rue sur mon téléphone, Benoit Digital Manager de chez RST est au bout du fil.
Il m’annonce que je suis l’heureux gagnant du concours et me demande de réserver deux jours afin d’assister au tournage du 6ème opus, qui mettra en lumière la dernière-née de chez Renault Sport, la Mégane R.S. 275 Trophy-R.
Le rendez-vous est pris.
J-3, sur le circuit de Charade à l’occasion des 10 ans de la Megane RS. Présence de Laurent HURGON et de Benoit avec la Trophy-R.
Je me présente, on échange, on fait quelques photo. Laurent tout comme Benoit ne veulent rien me dire sur ce qui m’attend la semaine suivante. Ils me font part de leur satisfaction sur le fait que le sort est bien fait les choses, car ils préfèrent que cela "tombe" sur un passionné plutôt qu'un "concouriste".
Laurent me lâchera tout de même un indice « je n’aime pas être passager »
. Juste ce qu’il faut pour faire monter la pression et mon impatience, comme si cela était nécessaire
. 
Jour J, je me présente aux Ulis, au siège de Renault Sport à 7h00. Je dépose ma Twingo RS sur le parking pour partir avec une Twingo non RS (un comble
) en direction de l’aérodrome de Brienne le Château pour une arrivée sur place à 9h30.La Mégane R.S. 275 Trophy-R apparaît alors avec à son bord, Monsieur #UNDER8.
Présentation des équipes de tournage et de Renault Sport avec explications du rôle de chacun.
Tiens, quelques têtes qui ne me sont pas inconnues à force d’assister aux WSR (Justine, si tu nous lis
). On me demande de me préparer, j’enfile ma combinaison, mon casque et prends place aux côtés de Laurent HURGON.
Attention… moteur… action !
La voiture démarre plein badin. C’est parti pour deux jours de sensations fortes et de pur plaisir.
On commence par quelques scènes en dynamique (et pour le coup, le mot n’est pas usurpé), avec Laurent au volant, faisant l’intégralité du tracé créé pour l’occasion sur les pistes de l’aérodrome.
Mise en dérive de la voiture, 180° au frein à main, une chicane, plusieurs enchaînements avec de gros changements d’appuis…le tout à un rythme sacrément soutenu.
Quel kiff ! La voiture est au top, mais la maîtrise de Laurent est impressionnante. Il envoi du lourd.
Les heures semblent être des minutes et nous sommes déjà à la pause déjeuner. Le pont élévateur fera office de table à manger (ambiance rallye, j’adore !!).
Nous continuons l’après-midi où les scènes de tournages s’enchainent les unes après les autres sur un rythme effréné.
La Trophy-R à disposition, en l’occurrence la n°1/3 des préséries, n’est pas équipée du pack confort…température extérieure 30°, pas d’ombre sur l’aérodrome, je vous laisse imaginer l’état de Laurent & moi (toujours casqué et en combi). Indéniablement, cela soudera notre duo.
On tournera quelques scènes pour la partie ou nous passons du statut de pilote/copaïlote, à un statut de casual.
Des crises de rire à ne plus savoir qu’en faire. On oblige Laurent à porter un string léopard, il lui sied à merveille.
On me présente un boxer aux motifs similaires. Bref, grosse ambiance.
Entre temps, sans grande conviction, je montre mon polo du club réalisé à l’occasion des 10 ans de la Megane RS, en demandant si je peux l’utiliser pour les scènes en « civile ». Ma requête est acceptée.
Sympa, ça fera un joli clin d’œil pour le club (merci Xavier
).Une fois en tenue casual et les scénettes de notre transformation dans la boite, je prends le volant de la R.
Ils m’expliquent que c’est seulement pour faire quelques images. Ce n’est pas grave, je prends tout ce qu’il y’a à prendre. Démarrage sportif sur quelques mètres, enchainé par un arrêt d’urgence. Tout va bien.
Second plan, je dois démarrer fort puis prendre un virage à 90° de manière sportive. Le message est passé. Je pars avec comme référence, le rythme imprimé par Laurent tout au long de la journée. Je prends donc de la vitesse, je tourne le volant et me voilà en survirage sévère. La voiture se met à l’équerre et nous partons pour une jolie sortie dans l’herbe. Le cache plastique du train arrière (placé sous l’auto) n’y survivra pas. Sans conséquence puisque cet élément ne se voit pas de l’extérieur (plutôt pratique lors d’un tournage) et sa raison d’être étant de fluidifier les flux d’air à haute vitesse, on s’en passera sans difficultés. J’en profite donc pour charrier Laurent en lui demandant ce qu’il avait bien pu faire pendant la phase de développement de la Trophy-R sur le chapitre « réduction des masses ». Car perso, sans descendre du véhicule, j’ai « gratté » un bon kg avec ce cache en moins.
Fin de journée, Laurent reprends le volant. On testera la ligne droite de 4 km du taxiway avec une petite pointe à 240 km/h compteur (image du teaser). Laurent fera un nouveau passage, cette fois je reste à l’extérieur du véhicule, ce qui me permettra de profiter de la sonorité de la ligne Akrapovic. Bien que personnellement déçu par cette dernière (j’y reviendrai sur mon CR essai de la Trophy-R), la Trophy-R fendra le silence à l’aide d’une sonorité bien rauque, ponctuée par de nombreuses déflagrations. Vraiment sympa.
21H00, la journée est finie et je ne suis toujours pas descendu de mon nuage.
Direction l’hôtel pour une soirée dès plus conviviale avec tous les intervenants.
Repas, parties de billard (si vous souhaitez défier Laurent, je vous conseille de commencer par cette discipline plutôt qu’à bord d’une voiture. Quel que soit votre niveau, vous avez toutes vos chances), franches rigolades assurées.
Ne connaissant toujours pas le script du tournage, les uns et les autres ne cesseront de me taquiner en me mettant la pression au sujet de la journée du lendemain. A quelle sauce vais-je bien pouvoir être mangé ?
Allez, direction la chambre, je check les publications sur le Facebook de RST. La classe, je suis déjà en photo sur la page et les potes ne sont pas passés à côté.
Deuxième jour, rendez-vous à 7h15 pour le petit-déjeuner puis départ en direction de l’aérodrome.
Et là surprise, Laurent me tend la carte de démarrage de la R pour rejoindre l’aérodrome situé à une dizaine de km, quel bonheur.
Ce trajet sur nationale/départementale me permettra de me rendre compte que les amortisseurs Ohlins en réglage route, sont bien moins raides que ceux de mon châssis Cup.
Une fois sur place, on m’explique enfin. Je vais conduire cette R toute la journée avec Laurent en passager
. Au programme, roulage sur l’aérodrome pour la première heure, puis roulage sur la route pour la suite.
Le but étant de mettre en avant l’aspect « road legal» de la R. Je devrais faire face à plusieurs obstacles tout au long de la journée, mais ces derniers ne me sont toujours pas communiqués.
Quelle ironie et un kiff certain, de me faire appeler « le pilote »
et Laurent « le passager » (surtout après mon exploit de la veille) par l’équipe du tournage.Bref, c’est partie pour une matinée de tournage à un rythme moins effréné que la veille.
Que ce soit du côté de la voiture ou des prises vidéo. Ceci s’expliquant par le fait que nous tournons ces scènes sur route et non plus à l’aérodrome.
Il faut donc déplacer tout le matériel entre chaque prises (véhicules, camera, drones…), fermer les routes…etc.
J’en profite donc pour cuisiner Laurent au sujet de la future Alpine puisqu’il est en charge du développement. Ce sera peine perdue, mais vu le sourire et sa conviction sans faille sur la qualité et l’attrait du produit final, je ne suis pas beaucoup plus avancé sur le sujet, mais suis tout de même rassuré. Au pire, si déception il y a en 2016, je saurai vers qui me tourner pour les doléances…
Les obstacles s’enchainent au grès des différentes scènes.
La grille de l’aérodrome fermée
Xavier du service communication de RST dans le rôle du cycliste qui n’avance pas,
le cul de sac et le contrôle de vitesse par la Police Municipale.
Ces derniers nous accompagnerons finalement tout le reste de l’après-midi et ce fut une excellente idée. En effet, l’utilisation d’un drone en zone urbaine est soumise à des autorisations au préalable.
Chose que nous avions, mais un résident ne l’entendait pas de cette oreille.
Le monsieur sorti avec son fusil pour tenter d’abattre le drone
Nous terminons la dernière scène, fin du tournage, le cœur serré, l’aventure s’achève. Retour à l’aérodrome pour récupérer nos affaires et repartir.
Avant le départ, chaque technicien aura le droit à son tour de piste avec Laurent au volant, en mode gymkhana, pour le plus grand bonheur de tous.
Le dernier est passé, c’est fini…non, pas encore.
Xavier et Laurent, pas mécontent de leur petit coup en douce, m’ont prévu une séance de cours particulier avec pour thème, mise en dérive à haute vitesse.
Quel pied ! Je peux tester cette R en mode
, avec Monsieur HURGON en guise d’instructeur particulier, que demander de plus ? J’accélère, je fais un tour, puis j’augmente le rythme…freinage, transfert de charge, l’arrière pivote, on reprend un filet de gaz, la voiture se replace, pfffiou, c’est ENORME !
On continu, 200km/h, je rentre dans les freins, transfert de charge, la voiture se met à 90°, l’herbe se rapproche…trop tard ! C’est reparti pour une glissade interminable en version Holiday on Ice, la seule conséquence étant un gros fou rire.
On continu, je tente de mettre en place les instructions de Laurent mais avec l’excitation du moment présent, j’avoue avoir fait le cancre pendant ce cours.
Si seulement je pouvais passer en session de rattrapage…
Cette fois c’est bien fini, une photo de groupe, une petite coupette de champagne pour célébrer la fin du tournage et retour direction les Ulis. La vidéo est désormais entre les mains du réalisateur pour effectuer le montage.
En résumé, j’ai passé deux jours de pure folie qui resteront gravés dans ma mémoire.
J’en profite pour remercier l’ensemble de l’équipe de tournage, ainsi que le staff de Renault Sport pour leur accueil, leur bonne humeur et leur professionnalisme.
Grâce à eux, j’ai tout simplement vécu un rêve éveillé !
Du côté de l’équipe de tournage, certain sont des artisans et non des moindres, du Garage des Blogs.
Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore, je vous invite grandement à aller y faire un tour.
Humour, approche décalée & passion sont au rendez-vous: http://www.garagedesblogs.com
http://www.garagedesblogs.com/news/chal ... backstage/
Découvrir le fonctionnement d’un tournage fut des plus intéressants (voir le matériel que cela implique, le nombre de prises pour obtenir au final une vidéo de 2 à 3 minutes).
Avoir le privilège d’utiliser la R.S. 275 Trophy-R, qui plus est en avant-première, fut un grand moment.
Mais je retiendrai surtout la chance extraordinaire d’avoir pu autant échanger avec Laurent HURGON.
Merci encore à lui pour sa patience, sa gentillesse, sa passion pour l’automobile, son accessibilité...
Sincèrement, un Grand Monsieur!
Pour reprendre ses propos: "une belle rencontre".
Entre Jean RAGNOTTI et Laurent HURGON, Renault Sport compte en ses rangs deux sacrés ambassadeurs
.En espérant au travers de ces quelques lignes, avoir réussi à vous retranscrire ce que j’ai pu vivre pendant ces deux jours.
Une pensée à Papy FIFI qui nous a quittés trop tôt...
! quelle chance !
