Bon, j'ai testé la situation que tu nous décris, et je te donne ma réponse.
Le sursaut que le moteur engendre avec cette opération est indépendant de l'utilisation d'un turbo.
2 choses me permettent de le déduire : déjà, la waste-gate est ouverte car le moteur n'est pas en charge, ensuite, à 3500 tr/mn, tu est déjà bien au delà de la phase de déclenchement du turbo, car 80% du couple est dispo dès 2000 tr/mn.
Ici, c'est plus un problème physique, que tu pourra résoudre seulement en modifiant cette phase dans ta conduite (c'est ce qui reviens le moins cher).
Quand tu viens de mettre la 2, je suppose que tu lâche l'embrayage rapidement. Donc, tu fait varier rapidement la rotation du moteur de 2700 environ à 3500.
Il y a une première phase où tu as l'impression que le moteur te freine : celui-ci passe en phase d'accélération (dû aux roues qui entraine la boite, donc le moteur).
La seconde, il est dans sa rampe d'accélération constante, pour atteindre le régime parfait (régime moteur qui correspond à la vitesse de la voiture) : tu te sent moins freiné, comme si la valeur cible était OK. La rampe d'accélération constante, c'est comme si tu essaye de gagner 500 tr/mn toute les secondes, pour schématiser.
Phase trois : La valeur parfaite est enfin atteinte, mais ton moteur a toujours son élan de continuer à monter en régime (la fameuse rampe d'accélération couplée au volant moteur = inertie). On a dépassé le stade où c'est la vitesse de la voiture qui entraine le moteur, et on arrive donc à la phase où c'est le moteur qui entraine la voiture. Nous rencontrons alors notre fameux sursaut.
Phase 4 : Le moteur veut entrainer la voiture (par son inertie), mais celle-ci le freine (par son inertie aussi). Il passe donc en phase de décélération vers la valeur parfaite, donc fin du sursaut. Il entame donc sa phase de décélération.
Phase 5 : Sa vitesse est redescendue, il arrive au régime parfait, mais est toujours dans son élan de baisse de régime (rampe de décélération).
Phase 6 : Il continue de descendre en régime (rampe de décélération + volant moteur = inertie). Maintenant, c'est le moteur qui freine la voiture, et la voiture qui entraine le moteur pour le faire remonter en régime (retour en phase 1).
Ainsi de suite, mais de moins en moins fort car on perd toujours de l'énergie.
La différence est moins importante, mais le résultat est que si tu fait bien attention, ce n'est pas 1 sursaut que tu as, mais plusieurs qui sont de moins en moins importants. On appel cela l'amortissement d'un système. J'ai parlé de vitesse de véhicule et vitesse moteur, car c'est parlant et facilement imaginable, mais en fait, comme l'embrayage relie le moteur aux roues, le problème est dû à autre chose qui se comporte exactement pareil : c'est un combat entre 2 énergies, celle produite par le véhicule en mouvement, et celle produite par un moteur en rotation. Elles essaient de s'équilibrer, et cela passe par une période d'oscillations. Tu peux faire l'expérience de la règle coincée à une extrémité, sur la table, et de l'autre, tu la déforme et la relâche d'un coup. Quand elle remonte, c'est quand l'énergie de la voiture est plus forte que le moteur, et quand elle redescend, c'est l'énergie du moteur qui est plus forte que celle de la voiture. Elle fini par arriver à un point d'équilibre, au bout de quelques oscillations.
Cette expérience est plus difficile à faire avec un moteur diesel, car ils ont un taux de compression plus élevé, et l'énergie du moteur en rotation est différente. Tu auras tout de même un résultat identique, mais bien moins ressenti.
Tu doit changer ta conduite sur ce point, si tu ne veux plus rencontrer ce soucis. Voici divers remèdes, à toi de choisir celui qui te va le mieux :
1 - Tu ne fais plus ce changement de rapport, mais c'est pas drôle.
2 - Tu peux relâcher l'embrayage plus doucement, le faire glisser un peu plus. Les rampes de changement de vitesses seront plus faibles, et on écrase l'amortissement plus tôt. Mais ce n'est pas le meilleur pour la durée de vie de l'embrayage.
3 - Celle que je préfère, je décompose ton changement de rapport.
Tu est en 3, tu appuie sur l'embrayage, tu donne un coup d'accélérateur "dans le vide", et tu relâche ton embrayage quand ton moteur est au régime idéal (3500 tr il me semble). Quand tu aura affiné ta technique, il faut que le coup d'accélérateur arrive juste à ta valeur idéale, et plus d'à coup. Sur un coup d'accélérateur trop fort, si tu relâche l'embrayage à la monté en régime, un sursaut en avant, et si tu le relâche dans les même conditions à la descente en régime, sursaut en arrière (frein moteur). A toi de t'entrainer.
J’attends de tes nouvelles.
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