La mégane 2 RS s'adaptera toujours moins bien à l'éthanol que qu'une 3 RS car elle n'a pas de poulie de déphasage, très utile pour adapter le mélange.
D'un manière générale, les moteurs injection indirect à admission variable supportent bien l'éthanol. D'ailleurs, il y a une étude sur l'école des Mines qui montre que ces moteurs s'en accommode bien. Ils basant leur étude sur un F4RT. De quoi calmer ceux qui clament que ça va forcément casser.
Voila le pdf de l'étude :
http://cas.ensmp.fr/~petit/papers/acc12/ch.pdfPar ailleurs, l'indice d'octane de l'E85 est d'environ 105, donc pas de problème de cliquetis non plus. Bien au contraire, on peut mettre plus d'avance à l'allumage, d'où le gain de performance avec une reprog adaptée.
Le seul problème, c'est que le calculateur n'est pas réglé pour rouler à 100% d'éthanol. Du coup, pour les démarrages à froid, l'injection n'est pas suffisante. Deux solutions, soit on triche avec la température de l'eau, soit on reprogramme l'ECU.
La seule contre-indication pour l'éthanol, ce sont les petits trajets, car l'éthanol a un pouvoir calorifique moindre (au bon AFR) et le moteur chauffe moins vite. Il lui faut plus de temps pour être à la bonne température. Du coup, il peut y avoir des risques que les segments bloquent moins l'éthanol et qu'il se retrouve dans l'huile et la dégrade. C'est d'ailleurs pour ça, qu'il vaut mieux éviter les boitiers qui vont enrichir plus qu'il n'en faut les cylindres, sans regarder ce qu'il s'y passe. L'éthanol imbrulé qui persiste dans le cylindre va casser le film de lubrifiant sur les chemises et donc casser par la suite le moteur. Donc question entretien, en plus du filtre à essence, il faut être pointilleux sur les vidanges en roulant à l'éthanol.
D'une manière général, quand on veut se mettre à l'éthanol, on part d'un mélange 50% avec de l'essence, que l'on augmente au fur et à mesure et on observe. Tant qu'il n'y a pas de voyant, il n'y a pas à s'inquiéter, car le moteur ne tourne pas pauvre. C'est quand ça devient trop pauvre que c'est dangereux pour le moteur, car les températures s'envolent et les pistons fondent.
Quand les conditions sont au rendez-vous et le litre à 40 centimes par endroit, pourquoi s'en priver ?